BCE : attendez-vous à un nouveau de tour de vis...

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Le vice-président de la Banque centrale allemande (Bundesbank), Jürgen Stark, à Francfort, le 26 mars 2003. | AFP/THOMAS LOHNES

"Jürgen Stark défendra une vision orthodoxe de l'euro au sein de la BCE", tel est le titre d'un article du Monde sorti cet après-midi...
Le nouveau membre du directoire de la Banque centrale européenne a déjà indiqué qu'il n'aurait qu'un seul objectif : la lutte contre l'inflation, et en aucune façon l'emploi et la croissance. Par ailleurs, il se réjouit des récentes hausses de taux d'intérêt décidées par la BCE alors que la conjoncture reste morose.

Bref, attendons-nous au pire du côté de Francfort...

 

Le vice-président de la Bundesbank, Jürgen Stark, 57 ans, est décidé à défendre l'héritage de son compatriote Otmar Issing, dont le mandat s'achève fin mai, au directoire de la Banque centrale européenne (BCE). L'ancien secrétaire d'Etat de Helmut Kohl et bras droit du ministre des finances Theo Waigel a récité un credo orthodoxe lors de son audition devant la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, mardi 18 avril, à Bruxelles. La priorité, "c'est la guerre à l'inflation", a déclaré le seul candidat à la succession de M. Issing au 1er juillet. Pour lui, les deux récentes hausses de taux de la BCE sont "justifiées", alors que le loyer de l'argent reste historiquement bas.

L'arrivée de M. Stark, l'un des pères du pacte de stabilité et de croissance que la France et l'Allemagne ont été incapables de respecter, va conforter le camp des orthodoxes au sein du directoire de la BCE. La présidente de la Commission parlementaire, la socialiste française Pervenche Berès, proche de Laurent Fabius, s'est contentée de quelques piques, demandant à M. Stark si la BCE faisait assez pour soutenir la croissance et l'emploi. La stabilité des prix "est la meilleure contribution à la croissance et à l'emploi à moyen terme", a rétorqué M. Stark, rejetant toute idée de pilotage macroéconomique par la BCE. "La politique monétaire ne dispose pas d'instruments permettant de peaufiner les cycles conjoncturels", a-t-il estimé, en précisant que "ce sont toujours les plus faibles de la société qui souffrent toujours le plus d'une instabilité monétaire". "Avec une mauvaise monnaie, on ne peut pas faire une bonne politique", estime M. Stark, qui n'a pas caché le mal qu'il pense de la réforme décidée en 2005 du pacte de stabilité.

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